J’aime aussi figurer la même scène selon l’art pariétal mais également selon un bestiaire contemporain. Par exemple les quatre cerfs qui traversent une rivière, de la grotte de Lascaux en comparaison avec quatre cerfs d’aujourd’hui.

Professeur de botanique à la retraite et sculpteur animalier autodidacte, j’utilise principalement la terre comme moyen d’expression artistique, avec une prédilection pour les grès très noirs. C’est le résultat brut de ces pièces cuites à haute température (1300°), dont la chamotte parfois épaisse rend la peau des sculptures rugueuses, qui m’a incitée à rechercher des formes primitives. Naturaliste de formation, la faune européenne est ma première source d’inspiration avec un désir de représenter les animaux décriés, les donner à voir sous un autre angle. Je suis heureuse lorsque les observateurs remarquent la beauté d’un corbeau ou d’une pie grâce à une sculpture. Une autre source d’inspiration se situe dans l’art pictural, j’aime interpréter en 3D les sujets animaliers couchés sur le tableau. Par exemple le lièvre de Dürer mais aussi les animaux en mouvement de certains artistes animaliers contemporains. Cette recherche iconographique m’a petit à petit amenée à regarder vers les origines de l’art animalier, vers les grottes ornées avec un goût prononcé pour la grotte Chauvet, une des plus anciennes et dont la diversité des espèces et le mouvement des animaux représentés me fascinent. Je ne cherche pas la fidélité au motif mais plutôt à restituer l’expressivité des animaux et la scénographie du dessin, par exemple le combat des rhinocéros laineux ou la vue en perspective des chevaux. J’aimerais représenter la fresque des lionnes de Chauvet avec de nombreuses sculptures, donner le sentiment d’une chasse en cours et du mouvement des animaux.

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